tamayo (caddeo)_recuerdos de infancia
1945
A UNOS DOS METROS DE ALTO
Euridices TAMAYO CADDEO
La religión de la familia era la católica. En el fundo, Aculeo, había una pequeña iglesia y se hacia Misa los Domingos. No recuerdo haber asistido regularmente a los oficios religiosos. Lo que si recuerdo es a hombres a caballo, vestidos de blanco con un pañuelo atado a la cabeza galopar como locos alrededor de una carroza con el cura adentro que lleva, dicen, el Santísimo Sacramento, y que producen un enorme pánico. Me escondo en una ramada que han hecho en el patio exterior de la casa, bajos grandes árboles y donde hay mujeres que fríen sopaipillas y pescado. En ese entonces debo tener unos cuatro o quizás cinco años.
Mi segundo encuentro con la religión y Dios es en el Villorrio de Villaseca. La tía Estela me ha llevado a la casa de la tía abuela, Rosa, casada con Juan Antonio y que tienen una hija, Eufrasia, ya mayor de unos dieciocho años. Yo debo tener unos cinco años. Aún resuenan mis gritos cuando la tía Estela se va y me deja ahí.
Juego bajo un granado, tengo una cocinilla ollas y tazas donde pongo a cocinar pequeños trozos de frutas, si, llegue a encender fuego en la cocinilla de juguete y se le arrugo la pintura a la cocina. Las ollas y tazas se quedan con sus contenidos y las miro y huelo de vez en cuando; cambian de aspecto y olor, pero no las como.
Es durante estos juegos que Dios está presente en mi mente y tiene una ubicación en el espacio, a unos dos metros de alto y al lado poniente del granado. Es un hombre de edad, grande, vestido con ropas amplias, túnicas, como las representaciones que se ven de él en la capilla del lugar.
Mi relación con Dios, que esta acompañado de la virgen María por un lado y Jesucristo al otro, es que me quiere tanto, qué si me pasara algo, si por ejemplo me muriera, seria para El un dolor inmenso, insoportable, así que debo tener cuidado a que no me pase nada, no caerme cuando me subo a los árboles, por ejemplo.
Luego, hago altares y los adorno con las flores que cambian de los floreros y cada vez que paso delante me detengo con recogimiento y estoy consciente que la tía Rosa me observa y se preocupa, pero no dice nada.
Entro a la Escuela Publica de Villaseca, tengo siete años. La escuela consta de tres cursos y dos profesoras, la Directora y otra profesora, más simpática que la primera.
Un día, en las gradas donde esta colocado un Cristo en Cruz al exterior de la capilla, doy la comunión a algunas de mis compañeras de escuela poniéndoles una pastilla dulce, sabor violeta, en la luenga como oficia el cura. Alguien contó a la directora y al día siguiente, en la sala de clases, ella, me hace parar y me da una bofetada. La humillación total. Rogaba para que el piso se abriera y me tragara, pero no pasó nada. Me cambian de colegio. Me ponen en liceo de Buin.
¡SANTO CIELO, tiene otra directora igual a la que vengo de quitar!
2024 10
La religion de la famille était la religion catholique. Sur la propriété, à Aculeo, il y avait une petite église et l’on disait la Messe les Dimanches. Je ne me souviens pas d’avoir assisté régulièrement aux offices religieux. Ce dont, si, je me souviens, ce sont des hommes à cheval, vêtus de blanc avec un foulard fixé à la tête galoper comme des fous autours d’une carriole avec le curé à l’intérieur, qui transporte, dit-on, le Saint Sacrement, et qui provoquent une énorme panique. Je me cache dans une cabane de branchages qu’on a fait dans la cour, sous de grands arbres et ou il y a des femmes qui font frire des beignets et du poisson. Je dois alors avoir quatre ou cinq ans.
Ma seconde rencontre avec la religion et Dieu a lieu au hameau de Villaseca. La tante Estela m’a amené chez la grande tante, Rosa, mariée avec Juan Antonio, et qui ont une fille, Eufrasia, déjà plus grande, d’environ dix-huit ans. Je dois avoir environ cinq ans. Mes cris résonnent encore du moment où la tante Estela s’en va et me laisse là-bas
Je joue sous un grenadier, j’ai une petite cuisinière, des casseroles et des récipients où je mets à cuire des petits morceaux de fruits. Oui, j’ai réussi à mettre le feu à la cuisinière, et sa peinture s’est écaillée. Les casseroles et les récipients restent avec leur contenu et je les regarde et les hume de temps en temps ; ils changent d’aspect et de couleur, mais je ne les mange pas.
C’est pendant ces jeux que Dieu est présent en mon esprit et a une place dans l’espace, à environ deux mètres d’altitude et du coté ouest du grenadier. C’est un homme âgé, grand, aux vêtements amples, tuniques, comme les représentations que l’on a de lui dans la chapelle des lieux.
Ma relation avec Dieu, qui est accompagné d’un coté de la vierge Marie et de l’autre par Jésus-Christ, est qu’il m’aime tant, que s’il m’arrivait quelque chose, si par exemple je mourrais, ce serait pour lui une douleur immense, insupportable, et que je dois donc faire attention à ce qu’il ne m’arrive rien, ne pas tomber quand je grimpe aux arbres, par exemple.
Ensuite, je fais des autels et les décore avec les fleurs que l’on retire des vases et chaque fois que je passe devant je m’arrête de façon recueillie en étant consciente que la tante Rosa m’observe et s’inquiète, mais ne dit rien
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J’entre à l’Ecole Publique de Villaseca, j’ai sept ans. L’école se compose de trois classes et a deux professeures, la Directrice et une autre professeure, plus sympathique que cette dernière.
Un jour, sur les gradins où est installé un Christ en Croix à l’extérieur de la chapelle, je donne la communion à quelques unes de mes camarades d’école, leur posant une pastille, à saveur de violette, sur la langue comme le fait le curé. Quelqu’un l’a raconté à la directrice et, le jour suivant, dans la salle de classe, elle me fait lever et me colle une gifle. Humiliation totale. Je priais pour que le sol s’ouvre et m’engloutisse ; mais il ne s’est rien passé. On me change de collège. On me met au lycée de Buin.
¡ SANTO CIELO, il y a une autre directrice égale à celle que je viens de quitter !