tamayo (caddeo)_recuerdos de infancia
1940-1950
EN UNA ESTACION REMOTA DE FERROCARRIL…
Euridices TAMAYO CADDEO
En casa de la tía-abuela Rosa no había otros niños y mis compañeros de juego eran los dos perros de la casa, Sari y Copito. Sari era un perro grande, de pelaje negro y buen carácter y Copito, pequeño y blanco, también muy dócil; ambos se prestaban a mis juegos.
Jugábamos en el primer patio, entre el corredor de la casa y la acequia que atravesaba el sitio a unos cinco metros, bajo dos altos naranjos. Para mi gran alegría me habían pasado una maleta con las ropas de mis antepasados, mi bisabuela Eufrasia y mi abuela Sara. Entre los tesoros de la maleta había sombreros, vestidos con encajes, mantillas, zapatos con tacos, toda una maravilla.
El principal juego consistía en viajar.
Vestía a Sari y Copito y yo misma con vestidos y sombreros, yo me ponía los zapatos con tacos, y junto con varios bultos y bolsas subíamos los tres a una carretilla olvidada en el patio, nos sentábamos y nos íbamos de viaje a través de lugares desconocidos que mi mente pudiese imaginar. El tiempo no contaba, podía ser eterno, hasta llegar a destino de una Estación remota donde nos bajábamos con todo nuestro equipaje.
pensar
y me pregunto, ¿qué pensaban mis dos compañeros de viaje de este entonces?, me comprendían, ellos, mejor que los adultos, estaban conscientes que era el juego de una niña pequeña?. Ellos se sentaban y se quedaban conmigo hasta llegar a destino en una estación remota del ferrocarril donde nos bajábamos con nuestro equipaje.
Estos recuerdos se visten de nostalgia por Sari y Copito.
pensar
2024 10
Chez la grand-tante Rosa il n’y avait pas d’autres enfants et mes compagnons de jeux étaient les deux chiens de la maison, Sari et Copito. Sari était un grand chien, de pelage noir et bon caractère et Copito, petit et blanc, aussi très docile ; les deux se prêtaient à mes jeux.
Nous jouions dans la première cour, entre le vestibule de la maison et la rigole qui traversait le site à environ cinq mètres, sous deux hauts orangers. Pour ma grande joie on m’avait passé une valise avec les vêtements de mes aïeules, mon arrière grand mère Eufrasia et ma grand-mère Sara. Parmi les trésors de la valise il y avait des chapeaux, des robes avec de la dentelle, des mantilles, des chaussures à talons, toute une merveille.
Le jeu principal consistait à voyager.
J’habillais Sari y Copito et moi-même avec les habits et les chapeaux, moi-même je mettais les chaussures à talons, et avec plusieurs sacs et paquets nous montions tous les trois sur une charrette oubliée dans la cour, nous nous asseyions et partions en voyage à travers des lieux inconnus imaginés par mon esprit. Le temps ne comptait pas, il pouvait être eternel, jusqu’à arriver à destination en une Gare lointaine ou nous descendions avec tous nos bagages.
penser
et je me demande : que pensaient mes deux compagnons de voyage d’alors ?, me comprenaient-ils, eux, mieux que les adultes, étaient-ils conscients qu’il s’agissait du jeu d’une petite fille ? Ils s’asseyaient et restaient avec moi jusqu’à arriver à destination en une gare lointaine de chemin de fer où nous descendions avec nos bagages.
Ces souvenirs s’habillent de nostalgie pour Sari et Copito.
penser